Au cours des années soixante, les résultats du commerce extérieur de la France témoignent de performances en apparence médiocres sur les marchés étrangers: on ne constate pas de gains décisifs de parts de marché et le taux de couverture des importations par les exportations se dégrade.Pourtant, des transformations importantes ont affecté nos échanges commerciaux, que lon peut désormais interpretér comme l'ébauche de la compétitivité actuelle.Il semble en effet que c'est en partie à ces transformations que l'on doit le dynamisme du commerce extérieur français depuis 1969.En fait, pour porter un jugement fondé sur cette question, il faut analyser en détail les duex événements majeurs que sont les dévaluations de 1957 et 1958 et celle de 1969.Réalisées dans des contextes très différents, leurs conséquences sur le commerce extérieur paraissent complémentaires.En effet, avant 1957 la capacité de la France à pénétrer les marchés étranfers était fortement limitée par deux handicaps: des prix trop élevés et peu de produits industriels élabores à exporter.Les dévaluations de 1957-1958 ont restauré la compétitivité de nos prix.Celle de 1969 renforcée par la politique d'accompagnement, a puissamment stimulé les entreprises exportatrices de produits élaborés.Les résultats du commerce extérieur depuis 1969 - abstraction faite de la question du pétrole - ne seraient donc pas le fruit de circonstances conjoncturelles particuliéres, mais plutot la conséquence d'un processus ponctué par deux dévaluations, à partir desquelles nos échanges commerciaux ont pu progressivement s'appuyer sur des bases solides.Cet article présente les principales conclusions d'une étude publiée par ailleurs dans Statistiques et études financiéres, série orange.