Des instruments pour la politique de la santé, les indicateurs sociaux

Citation
Andréani, Edgar, Des instruments pour la politique de la santé, les indicateurs sociaux, Economie et statistique , 7(71), 1975, pp. 41-48
Journal title
ISSN journal
03361454
Volume
7
Issue
71
Year of publication
1975
Pages
41 - 48
Database
ACNP
SICI code
Abstract
La santé est un élément-clé du progrès social; donc d'une politique sociale: Ce n'est pas une préoccupation nouvelle, mais longtemps il a paru suffisant d'en parler en termes de moyens a mettre en œuvre (personnel* àformer, hôpitaux a construire...)" et en termes -d'accès aux soins médicaux, et de sécurité sociale.Ces préoccupations ne sont pas dépassées.Le développement et la modernisation des hôpitaux sont encore à l'ordre du jour de même que la poursuite de la recherche médicale.Entre catégories sociales, de fortes inégalités subsistent face au: « droit; à' la' santé ».Mais ces i préoccupations ne suffisent : plus a nourrir le débat qui doit permettre de définir une politique de la santé.Les progrès déjà accomplis rendent désormais:nécessaire une réflexion sur les objectifs et les résultats de cette politique.« La santé coûte cher»* et même de plus en plus cher. La consommation médicale croît d'environ >10 % par. an.En 1969, les dépenses médicales représentaient 9,3% de la consommation totale des ménages;on prévoyait qu'elles représenteraient 11 à, 12,3% en 1975.Certains parlent de «surconsommation » médicale: Ont-ils raison?La notion de surconsommation est aussi subjective que celle de besoi.Les gens se soignent certainement plus qu'autrefois et probablement mieux.La médecine est devenue plus efficace mais aussi plus coûteuse.Il y a des gaspillages sans doute mais leur suppression n'arrêterait pas la croissance du coût de la santé.Néanmoins,cette croissance ne peut se poursuivre sans limite.Des choix sont donc nécessaires; choix implicites le plus souvent, choix qu'il vaudrait mieux expliciter en fonction des objectifs.L'étude de la mortalité et de las morbidité, abordée ici, propose des éléments de réponse destinés à alimenter un débat sur la politique de la santé.Cette première partie montre, à travers l'observation de la mortalité et de la morbidité et les problèmes de définition et de mesure qu'elle pose, la nécessité de concevoir le domaine delà santé de manière beaucoup-plus Iargequeceluidû système de soins.Un second article** présentera une batterie d'indicateurs sociaux permettant partiellement de décrire et d'analyser ce domaine et d'évaluer les objectifs et les moyens à mettre en œuvre***.