Des instruments pour une politique de la santé : les indicateurs sociaux (2ème partie)

Citation
Andréani, Edgar, Des instruments pour une politique de la santé : les indicateurs sociaux (2ème partie), Economie et statistique , 7(72), 1975, pp. 37-51
Journal title
ISSN journal
03361454
Volume
7
Issue
72
Year of publication
1975
Pages
37 - 51
Database
ACNP
SICI code
Abstract
La définition d'une politique de la santé est une tâche ardue dont les principaux éléments ont seulement été abordés dans la première partie *.Cette étude a permis de mettre en valeur la difficulté de définir les objectifs à retenir et les moyens à mettre en oeuvre pour les réaliser.Les indicateurs sociaux, évoqués dans cet article, peuvent contribuer à éclaircir cette difficulté, bien que leur utilisation ne constitue en rien une recette magique et n'offre pas de raccourci qui évite les efforts d'analyse et de recherche statistique.Il est seulement proposé ici qu'à partir d'une étude systématique et quantifiée du domaine considéré et de ses relations avec les autres domaines de la viesociale on choisisse un petit nombre de statistiques particulièrement significatives.Nous allons donc tenter de définir une batterie d'indicateurs qui permette d'une part de décrire et d'analyser le domaine de la santé et d'autre part d'évaluer les objectifs et les moyens de la politique.Il serait présomptueux de prétendre enfermer toutes les données du problème dans cette batterie d'indicateurs; il y a des « trous » dans nos connaissances statistiques et tout n'est d'ailleurs pas quantifiable.La quantification est évidemment limitée par l'état des statistiques existantes.Notre étude, fondée pourtant sur l'important travail de rassemblement de statistiques fourni par la division des Études et du Plan du ministère de la Santé, n'aboutit qu'a une batterie incomplète.Mais une partie de son rôle consiste justement à faire ressortir les lacunes de l'appareil statistique.Quand, bien même ce dernier serait beaucoup plus perfectionné, certaines variables resteraient difficiles à quantifier : un exemple le montrera.On propose souvent comme objectif « l'humanisation des hôpitaux ».Comment la quantifier?C'est possible partiellement.La qualité de l'équipement hospitalier est en cause et un accroissement du pourcentage de lits en chambres de un ou deux Iits sera interprété comme un progrès.La pénurie de personnel entre aussi en ligne de compte : le rapport entre personnel hospitalier et nombre de lits est à suivre.Mais bien d'autres éléments entrent dans le confort des malades et l'on ne peut les mesurer tous. Quant à la qualité des relations avec le personnel médical ou au sentiment de sécurité des malades, on ne saurait quantifier leurs composantes.