Un deuxieme choc petrolier plus eprouvant pour l'economie francaise

Citation
Meunier, François, Un deuxieme choc petrolier plus eprouvant pour l'economie francaise, Economie et statistique , 14(149), 1982, pp. 31-45
Journal title
ISSN journal
03361454
Volume
14
Issue
149
Year of publication
1982
Pages
31 - 45
Database
ACNP
SICI code
Abstract
En moins de dix ans, l'economie francaise a recu trois chocs majeurs : quadruplement du prix du petrole en 1973, flambee du prix des autres matieres premieres en 1976-1977, enfin, en 1979-1980, nouvelle hausse du petrole, suivie d'une envolee du dollar, le tout triplant le prix du petrole en francs. Ces augmentations du cout de biens importes se traduisent par un prelevement sur le revenu interieur. L'article en propose une mesure, selon laquelle l'ampleur du prelevement a ete maximale lors du premier choc petrolier, mais a peine moindre lors du second. Elle a ete deux fois moindre lors du choc de 1976-1977, mais a quand meme avoisine alors 2 % du Produit Interieur Brut. Une hausse du prix des exportations par rapport a celui des depenses interieures peut compenser le prelevement. Une telle hausse relative s'est bien produite apres chacun des deux premiers chocs, au point qu'au debut 1979 elle avait presque efface les prelevements consecutifs a ces chocs. Par contre, elle a ete tres faible apres le second choc petrolier. La raison principale en est dans une contrainte de competitivite plus serree. Deuxieme compensation possible, une evolution favorable des quantites echangees avec l'exterieur : reduction pour les quantites importees, augmentation pour les quantites exportees, par rapport a la croissance en volume du Produit Interieur Brut. L'article propose aussi une mesure de cette reponse. D'apres cette mesure, la reponse a ete plus faible et plus tardive apres la second choc petrolier qu'apres les deux premiers chocs exterieurs, surtout parce que les quantites importees ne se sont pas reduites. Cette inertie, et l'absence de reaction par le prix des exportations, font que l'economie francaise a beaucoup plus de mal a surmonter le troisieme choc exterieur que les deux precedents.