Avec le recul, le jugement que l'on peut porter sur l'évolution de l'emploi et du chômage au cours de l'année 1986 est plus assuré. La population active a moins progressé qu'on ne le prévoyait, mais la conjoncture peut expliquer un certain nombre de retraits ou de reports d'entrées sur le marché du travail, notamment de la part des femmes adultes. Cette croissance de la population active s'est traduite par une extension du chômage, dans la mesure où le nombre d'emplois offerts n'a pas augmenté. En effet, les emplois créés, souvent de type particulier (contrats à durée limitée, stages d'insertion notamment), ne compensent pas tout à fait les disparitions. Le chômage aurait cependant augmenté moins sensiblement qu'on ne le supposait au printemps.