Les associations en France touchent un vaste public : près d'un homme sur deux, près d'une femme sur trois. Mais celles qui ont le plus grand succès, notamment les associations sportives et les clubs du troisième âge, ne correspondent guère à la définition volontariste du mouvement associatif et sont plutôt des prestataires de loisirs. À l'inverse, la défense de convictions générales (politiques, religieuses, humanitaires, consuméristes...) ne mobilise que des minorités, sans parvenir à détrôner les formes d'association plus conventionnelles que sont le syndicalisme ou l'amicalisme. Il faut donc ramener le « renouveau associatif » à des proportions plus modestes qu'on ne l'a dit et bien cerner son public, recruté d'abord parmi les classes supérieures et, spécialement, ses fractions intellectuelles.